Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi, les résultats du conseil des ministres lors d’une conférence de pressetenue mercredi après- midi. Il s’agit du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, des Technologies de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Sidi Ould Salem ; du ministre des Affaires économique et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane ; du ministre de la Santé, M. Mohamed Nedhirou Hamed ; du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l’Administration, M. Camara Saloum Mohamed et du ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, M. Dah Ould Sidi Ould Amar Taleb.
Prenant la parole le premier, le porte-parole du gouvernement, a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets ainsi que de communications dont un projet de loi modifiant des dispositions de la loi relative au Partenariat Public Privé (PPP) un autre modifiant des dispositions de la loi instituant le régime de sécurité sociale et deux communications sur la reprise des cours et sur le processus d’acquisition de vaccins contre la Covid-19.
S’agissant du projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2017-006 en date du 1er février 2017, relative au Partenariat Public Privé, le ministre des Affaires économiques a souligné que jusqu’ici, le besoin du pays en infrastructures a toujours été financé avec des fonds publics. Or, l’un des objectifs du PPP, est d’impliquer davantage le secteur privé afin d’améliorer la qualité des services à travers la mise en œuvre d’un programme d’investissements.
Selon le ministre, la modification vise à compléter la loi, notamment en incluant la zone franche de Nouadhibou. Concrètement, les procédures seront plus fluides pour la rendre la loi fonctionnelle et efficace. Enfin, il a souligné que le secteur dans son ensemble est invité à s’inscrire davantage dans le cadre d’un PPP, et cela, sous réserve du respect des contrats et licences, tous secteurs confondus.
De son côté, le ministre de la santé a brossé la situation épidémiologique du pays. Il a indiqué que le cumul des cas confirmés depuis le début de la pandémie est de 15 mille cas avec 370 décès. Il a souligné que des cas ont été signalés dans toutes les régions du pays et que Nouakchott en a enregistré le plus grand nombre.
Le ministre a tenu à rappeler, que l’allègement des mesures barrières, ne doit pas être un motif de relâchement. Il a invité au respect des mesures de précaution. Pour lui, c’est un effort collectif qu’il faut encourager, pour que la courbe continue de baisser.
Par ailleurs, il a rappelé que la Mauritanie fait partie d’une alliance, qui lui permet d’accéder gratuitement à 20% des besoins en vaccin gratuitement, d’une part et que le Président de la République a instruit les ministres de la Coopération et de la Santé, pour qu’ils présentent dans les meilleurs délais, des propositions concrètes pour l’acquisition d’un nombre de vaccins suffisant.
Le ministre de la santé a enfin rassuré sur le fait que les conditions de conservation et de stockage des vaccins sont d’ores et déjà réunies. Répondant à une question sur les personnes à vacciner en priorité, il a indiqué que dans l’ordre, on vaccinera le personnel de santé, les personnes âgées, les personnes qui souffrent de maladies chroniques, les forces de défense et de sécurité, les chauffeurs de bus et autres transports publics, etc.
De son côté, le ministre des Affaires islamiques a commenté la décision du conseil des ministres, de permettre à nouveau la prière collective et celle du vendredi. Il a précisé que la décision a été prise sur recommandation de l’Association Ulémas de Mauritanie dont le conseil vient de se réunir. A l'issue de cette réunion, il a été jugé opportun de lever la restriction pour peu que l'on respecte les conditions posées: il s’agit du port du masque, du respect de la distanciation physique et du retrait des tapis dans les mosquées. Le ministre a ajouté qu’un comité constitué d’imams et de représentants du ministère de l’Intérieur veilleront à l’application des directives susmentionnées.
Interrogé sur les mesures prises dans les mahadras, le ministre de l’Enseignement originel a indiqué que les mahadras, actuellement fermées, sont des établissements d’enseignement et donc soumis aux mêmes règles que les écoles et universités.
A son tour, le ministre le ministre de la Fonction publique, a présenté le projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi n°1967-039 en date du 23 février 1967 instituant un régime de sécurité sociale. Selon lui, le projet de modification fait suite à l’augmentation de l’âge du départ à la retraite en son article 52. Il a tout de même précisé que malgré les 63 ans fixés, les personnes qui exercent des métiers pénibles peuvent faire valoir leur droit à la retraite, avant d’atteindre les 63 ans. Il a indiqué qu’un décret sera adopté pour définir la liste des métiers dits « pénibles ».
L’autre but de la présente modification, concerne l’article 55 de la loi instituant le régime de la sécurité sociale. Cet article conditionne le versement de la pension à une veuve, à l’âge de cette dernière (53 ans) et l’invalidité. Pour le ministre, cette disposition n’a plus sa raison d’être.
Tout comme ses homologues présents à la conférence de presse, le ministre de la Fonction publique a répondu à quelques questions. Parmi elles, on retient la situation du Personnel Non Permanent. Il indiqué qu’il est pris en charge par la fonction publique, et qu’un processus a été amorcé. Il est attendu d’après le ministre, qu’il soit achevé en 2021.
Enfin, le porte-parole du gouvernement a annoncé le maintien de la décision de rouvrir les écoles, le 11 janvier prochain. Il a ensuite attiré l’attention sur la nécessité de respect les mesures barrières, notamment le port du masque.
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