Les ministres de l’Equipement et des transports, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrouga, des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, et des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed Mbady, ont commenté, vendredi soir à Nouakchott, les résultats du Conseil des Ministres qui s’est tenu vendredi, et au cours duquel le projet de loi de finances 2023 a été adopté.
En réponse aux questions de la presse, le ministre de l’Equipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, a indiqué que le manque de produits halieutiques sur le marché national est dû au fait qu’un groupe de pêcheurs ne va plus pêcher en mer depuis un certain temps, et que cela n’a rien à voir avec le manque de poisson en mer, soulignant dans ce cadre qu’un accord sera bientôt signé et en vertu duquel les pêcheurs retourneront pêcher au port de Ndiago.
En réponse à une question sur le tronçon routier reliant Boutilimit et Aleg, le ministre a déclaré que l’État vérifiera si l’accord a été mis en œuvre conformément aux normes convenues, soulignant que les travaux se poursuivent sur ce tronçon, et que la fin des travaux est prévue à la fin de l’année prochaine conformément aux termes de l’accord.
A son tour, le ministre des Finances, M. Isselmou Mohamed Mbady, commentant le projet de loi de finances de 2023, a indiqué que ce budget est caractérisé par une réduction des dépenses de gestion dans les départements gouvernementaux, pour les orienter vers les programmes sociaux, notamment ceux liés à l’agriculture afin d’atteindre l’autosuffisance et de se passer de l’importation de de ces produits dans la période à venir.
Le Ministre a souligné que le gouvernement, dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques, a développé un mécanisme important à cet effet. Par exemple, mais sans s’y limiter, l’achat de voitures est devenu la responsabilité du premier ministère, et les équipements électroniques concerneront à le ministère de la Numérisation, et la construction d’institutions est devenue l’une des tâches du ministère de l’Habitat.
Il a ajouté que le budget de cette année s’élevait à (111.423.844.448) MRU, soit une augmentation de plus de trois milliards de nouveaux Ouguiyas par rapport à l’année précédente, soit 3,03%.
Il a évoqué le contexte international dans lequel ce budget est intervenu, et les crises qui se caractérisent par leurs effets négatifs sur l’économie internationale, en plus de la pandémie de Covid-19, alors que les prix de l’énergie et des denrées alimentaires se sont aggravés, ce qui a entraîné une baisse attendue de croissance économique de 2,9 % l’an prochain.
Pour sa part, le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a indiqué que 48% du budget 2023 étaient consacrés à l’investissement, indiquant que l’Etat a la capacité d’exécuter ce budget.
Il a ajouté que dans le cadre de la stratégie nationale de croissance accélérée et de bien-être, ce budget a été divisé en 40% pour la croissance économique, 40% pour le développement du capital humain, et 20% pour la gouvernance, ce qui constituera une impulsion pour le développement de notre pays à l’avenir, soulignant que ces projets s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des engagements de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.