Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi après-midi, les résultats du Conseil des ministres tenu plus tôt dans la matinée. Il s’agit du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique, des Technologies de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Sidi Ould Salem, du ministre des Finances, M. Mohamed Lemine Ould Dhehby, du ministre de l’Education nationale, de la Formation technique et de la Réforme, M. Mohamed Melaïnine Ould Eyih, du ministre de la Santé, M. Mohamed Nedhirou Hamed et du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Sid’Ahmed Ould Mohamed.
Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Conseil des ministres a examiné et adopté, plusieurs projets de décrets et des communications, dont un projet de décret portant création d’un Fonds pour le développement de l’élevage et un projet de décret modifiant certaines dispositions du décret relatif au statut particulier de l’enseignement fondamental et secondaire avec la création d’un nouveau corps dénommé « instituteur principal ». A cela s’ajoute un projet de décret relatif au taux de couverture et de remboursement des soins par la CNAM ainsi qu’une communication concernant la réforme prochaine de la SNDE.
En ce qui concerne le Fonds pour la Promotion et le Développement de l’Élevage (FPDE), le ministre des Finances a souligné qu’il est question d’un compte d’affection spécial, consécutif aux engagements pris par le Président de la République, lors de la Foire de Timbedra.
D’un montant de 800 millions de MRU, il vise à développer le secteur de l’élevage sous toutes ses formes, dont la gestion des couloirs pastoraux, la réalisation d’études, la création de fermes, l’amélioration des infrastructures hydrauliques pastorales.
Dans ce sens, le ministre a annoncé que le fonds doit résoudre un problème majeur : la transformation. Il contribuera au montage d’usines pour l’exploitation des produits dérivés.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que pour un fonctionnement optimal du Fonds, deux structures seront créées prochainement. La première sera à vocation commerciale tandis que la seconde sera essentiellement administrative. Enfin, le ministre estimé que la création du Fonds, permettra de supporter le secteur, de le professionnaliser afin qu’il puisse contribuer davantage à l’économie nationale.
De son côté, le ministre de l’Education nationale a expliqué, que le projet de décret abrogeant et remplaçant des dispositions du décret n°2007.015 du 15 janvier 2007 portant statut particulier applicable aux corps de l’enseignement fondamental et secondaire, fait partie du train de mesures prises par les autorités, pour réformer le secteur de l’enseignement.
Pour rehausser la qualité de la formation, il a été décidé, la création d’un nouveau corps, dénommé «instituteur principal ». Toutes les personnes diplômées du premier cycle de l’enseignement supérieur et ayant suivi une formation théorique et pratique à l’Ecole normale des instituteurs, peuvent prétendre à ce nouveau grade.
Selon le ministre, l’un des objectifs est de rendre le métier d’enseignant plus attractif, et donc d’améliorer la qualité de l’enseignement. Ceci, vient compléter les efforts entrepris pour sélectionner des candidats potentiels avec un bon niveau et améliorer le contenu de la formation des enseignants, afin d’obtenir de meilleurs résultats.
Le ministre a expliqué un second décret portant modification du décret n°2007.151 du 22 août 2007 relatif à l’organisation et au fonctionnement des Ecoles normales d’Instituteurs (ENI). Il a déclaré que la modification entre dans le cadre des efforts entrepris pour restructurer les ENI afin d’améliorer la qualité de la formation initiale des instituteurs. De ce fait, les personnes issues du cycle supérieur, admises au concours externe accèderont à la catégorie A de la Fonction publique après deux ans de formation théorique et pratique. Il sera également prévu une accession au grade d'instituteur principal pour ceux qui sont admis au concours interne et qui font deux ans de formation.
Par ailleurs, le ministre a souligné que les ENI procéderont désormais à des présélections des candidats. Le diplôme d’enseignement supérieur n’est plus suffisant pour être reçu à l’ENI. Une attention particulière sera accordée à la maitrise des langues d’enseignement, avant de passer à la seconde et dernière phase du concours d’entrée aux ENI.
Pour sa part, le ministre de la Santé a exposé les points essentiels du décret relatif au taux de couverture ainsi que les modalités de remboursement des soins par la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Avant ce décret, la CNAM prenait en charge 90 % des frais d'hospitalisation et 100% des frais d'évacuation. Pour une consultation ou des analyses en laboratoire, l'assurer devait payer dans un premier temps, puis se faire rembourser par la CNAM.
Grâce à ce décret, précise le ministre, les personnes inscrites à la CNAM devront payer seulement pour leurs consultations. Elles n’ont plus besoin de se faire rembourser par la CNAM. L’autre nouveauté, c’est le fait que ces procédures s’appliquent aussi bien aux prestataires de soins du public ou du privé. Enfin, le ministre a souligné que son département travaille sur l’harmonisation des tarifs des soins au niveau des hôpitaux et cliniques.
En outre, le ministre a annoncé la réception de 69 000 doses de vaccin, dans le cadre de l’initiative Covax. Il a souligné que la campagne de vaccination a déjà commencé et qu’elle va se poursuivre normalement, à l’intérieur du pays. Il a rappelé que les vaccins sont administrés par ordre de priorités : personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques, corps médical, forces de défense et de sécurité, administrations, membres du gouvernement, etc…
S’agissant de la réorganisation prochaine de la Société nationale d’Eau (SNDE), le ministre de l'Hydraulique a indiqué qu’elle fait suite à un diagnostic effectué par ses services. Malgré les avancées notables, la société doit améliorer ses capacités à fournir de l’eau potable à toute la population. Le ministre a rappelé que cette restructuration de la SNDE était déjà inscrite dans le programme "Taahoudaty" du Président de la République.
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