Le porte-parole expose les grandes lignes du projet d’exploitation d’une unité de transformation de résidus de l’orpaillage

 Le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système éducatif, porte-parole du gouvernement, M. Mohamed Melainine Ould Eyih, a commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt, dans la matinée.

Le porte-parole est revenu plus en détail, sur les mesures phares de la réunion hebdomadaire du gouvernement, dont plusieurs projets de décrets et répondu à quelques questions des journalistes.

S’agissant du projet de décret relatif à l’approbation d’une convention d’établissement entre la Mauritanie l’entreprise Biladi pour la production agricole et animale, le porte-parole a déclaré qu’il s’inscrit dans le cadre de la politique de l’État visant à promouvoir le secteur privé. Avec un budget de plus de 700 millions d’ouguiyas, un projet intégré de production fourragère et avicole devrait voir le jour, à Rosso, a noté le ministre. De plus, le porte-parole a noté que le projet compte créer 137 emplois directs et 1000 autres indirects.

Production laitière

Ensuite, le porte-parole a évoqué le projet de décret portant approbation d’une convention d’établissement entre la Mauritanie et la société Al Mahaliya. Celle- ci vise créer une unité de production de lait traité à ultra haute température, de lait frais et des yaourts à Nouakchott. Grâce à son enveloppe financière estimée à plus d’un milliard d’ouguiyas, la société va créer 56 emplois directs et 200 autres indirects, tout en assurant la formation des mauritaniens qu’elle aura à employer. Pour le porte-parole, l’installation de cette usine, va contribuer à alimenter le marché national en produits laitiers de qualité.

Départ à la retraite des enseignants chercheurs

Le porte-parole a exposé ensuite quelques raisons qui ont amené le gouvernement à adopter un projet de loi, modifiant des dispositions du décret portant statut particulier des enseignants chercheurs universitaires et hospitalo-universitaires. Pour ce corps, l’âge limite de départ à la retraite passe de 65 à 68 ans. L’un des motifs évoqué est de permettre à ces personnes, de dispenser leur savoir plus longtemps, eu égard à leurs spécialités, compétences et expériences, a déclaré le porte-parole du gouvernement. De plus, il a indiqué que la demande en termes d’enseignants du supérieur est plus importante, notamment avec la création de cinq institutions d’enseignement supérieur au cours des trois dernières années.

Par ailleurs, le porte-parole a affirmé durant la même conférence de presse que 150 enseignants chercheurs ont été recrutés.

Limiter l’impact des produits chimiques

Le quatrième et dernier projet de décret dont les tenants et aboutissants ont été exposés durant la conférence, concerne l’approbation d’une convention d’établissement entre la Mauritanie la société Kenz Mining. Doté d’un budget de plus 500 millions d’ouguiyas, il vise la création et l’exploitation d’une unité de transformation de résidus de l’activité d’orpaillage à Chami, a déclaré le ministre.

D’après lui, outre les retombés économiques, le projet va permettre de valoriser ces résidus et contribuer à la préservation de l’environnement. Il a, à ce propos souligné le travail important qui sera fait, pour limiter l’impact négatif de l’effet du mercure sur la zone d’exploitation artisanale de l’or. Pour ce qui est des emplois, le projet en créera 52 directs et 200 autres indirects, a noté le porte-parole.

Bonne gouvernance

Interrogé sur la sortie médiatique de l’inspecteur général de l’État sur la gestion de plus 180 projets et installations, le porte-parole a noté que c’est la suite logique de la volonté du Président de la République de promouvoir la bonne gouvernance. Selon lui, l’IGE avait vu ses pouvoirs et moyens renforcés dernièrement pour cette raison.

Pour ce qui est des sommes évoquées, il a précisé qu’elles portent sur 60 milliards représentant la valeur totale des projets audités, dont 13,7 milliards n’ont pas été exécutés selon les normes de transparence et de gestion efficiente en vigueur. D’après lui, des sanctions sont déjà tombées et que d’autres répercussions administratives et judiciaires suivront, à la fin du processus.

Intempéries

Questionné sur le rôle de l’État durant les catastrophes naturelles, le porte-parole a souligné que des segments de l’État sont mobilisés pour intervenir dans les meilleurs délais, en cas d’intempéries. Ces services dit-il, restent en alerte constante, durant l’hivernage.

Enfin, le ministre a indiqué que la concertation engagée avec les partis politiques est au ralenti en ce moment. Cela, poursuit-il est dû à un manque d’inclusivité relevant que le processus pourra reprendre dès que ce critère sera pris en compte.

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