Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de l’Equipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine et des Finances, M. Isselmou Ould Mohamed M’Bady.
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décrets, dont celui portant convocation du collège électoral en vue des municipales et régionales d’une part et un autre projet relatif à l’harmonisation du système de rémunération des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat.
Invité à apporter plus de précisions concernant le projet de décret portant convocation du collège électoral pour l’élection des conseillers municipaux et régionaux, le ministre de l’Intérieur déclare que le texte vise à convoquer le collège électoral le 13 mai 2023 et à fixer les dates importantes avant le scrutin.
Ainsi, le ministre de l’Intérieur annonce que les candidatures seront reçues à partir du 14 mars et cela pendant 10 jours. Les dossiers doivent être déposés auprès des représentations de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), selon l’échelon administratif correspondant (commune pour les conseillers municipaux et région pour les conseillers régionaux). Dès le dépôt du dossier, le candidat reçoit un récépissé provisoire avant de se voir délivrer un récépissé définitif au bout de 10 jours, souligne le ministre.
Toujours au cours de son intervention, le ministre de l’Intérieur a relevé que l’Etat pris les devant afin de permettre aux partis et à leurs candidats de se préparer de façon optimale. ll rappelle que vu le nombre de partis et des communes, 60% des candidats le seront pour la première fois, et donc sont sans expérience en ce qui concerne le déroulement de la période pré-élection.
Poursuivant, le ministre de l’Intérieur a déclaré que les candidats sont invités à présenter à l’administration locale, leurs calendriers d’activités et lieux ciblés, pour obtenir une autorisation et assurer le bon déroulement des meetings et autres sorties politiques.
S’exprimant à son tour, le ministre des Finances a indiqué que le projet de décret qu’il a présenté au sujet du système de rémunération des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat, vise à honorer les engagements du président de la République concernant l’amélioration du pouvoir d’achat des mauritaniens.
Dans ce sens, il annonce le versement d’une prime d’incitation de dix mille ouguiyas (ancienne monnaie) au profit des enseignants du secondaire et du fondamental, y compris le personnel d’encadrement pédagogique. A cela s’ajoute une augmentation de salaire de vingt mille ouguiyas (ancienne monnaie) à l’intention de toutes les catégories de fonctionnaires et agents de l’Etat.
Le ministre des Finances a par ailleurs précisé que les secteurs de la santé et de l’enseignement supérieur bénéficient d’accords qui sont mis en œuvre suivant un calendrier. On retient la mise en œuvre de la 3e phase de l’augmentation des primes du personnel de santé. L’enseignement supérieur va connaitre aussi une augmentation, dans le cadre de sa 2e phase.
Les ministres ont par ailleurs répondu à plusieurs questions. Interpellé sur le caractère contraignant lié à la soumission préalable du calendrier d’activités des candidats, le ministre estime que le but est de faciliter l’accès aux espaces publics et installations, et de garantir une disponibilité et répartition équitable.
De son côté, le ministre des Finances s’est exprimé sur la décentralisation de services des domaines. Ils seront désormais déployés au niveau des moughataas notamment, afin de permettre un meilleur suivi des dossiers, des décisions de justice et de l’authenticité des documents en possession des citoyens. Il précise aussi que des dispositions sont prises pour que l’archivage se fasse sérieusement pour que chacun puisse jouir de ses biens.
Reprenant la parole, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la présidence du G5 Sahel qui a été attribuée à la Mauritanie, au terme du sommet extraordinaire qui s’est déroulé à N’Djamena, au Tchad. Bien que la présidence du groupe soit tournante, la Mauritanie en hérite avant l’heure.
Il explique cela par le leadership affirmé du président de la République et le rôle pivot que joue la Mauritanie dans le Sahel. Selon lui, la zone fait face à plusieurs défis d’ordre sécuritaires et socioéconomiques, estimant que la présidence mauritanienne du G5 Sahel travaillera pour les surmonter.