Des membres du gouvernement ont commenté jeudi, les résultats des travaux du conseil des ministres décentralisé à Néma, chef-lieu de la wilaya du Hodh El Chargui.
II s’agit des ministres de l’Equipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de la Santé, M. Moktar Ould Dahi, de l’Agriculture, M. Yahya Ould Ahmed Waghf et de l’Elevage, M. Mohamed Abdallahi Ould Ethmane.
Intervenant en premier, le Porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de décret et des communications.
Parmi ces projets, un projet de décret portant création et organisation d’un établissement public à caractère administratif dénommé le Centre Hospitalier de Bassiknou, un projet de décret déterminant les modalités de constitution et de fonctionnement des organisations socio-professionnelles de gestion des infrastructures agropastorales, un projet de communication relative à l’état des lieux et les perspectives du secteur de l’élevage et une communication portant sur le plan de réhabilitation et de relance de la Société Mauritanienne des Produits Laitiers.
Au sujet de la décision de la création du Centre hospitalier de Bassiknou, le ministre de la santé, a indiqué qu’elle trouve ses raisons dans les améliorations remarquables au niveau du plateau technique lui permettant de devenir un centre hospitalier, à cela s’ajoute d’autres critères comme l’effectif de la population que couvre ce centre estimée à plus de 150 000 habitants dont 70 000 pour Bassiknou et 84 000 sont des réfugiés résidents sur ce territoire.
Répondant à une question relative au programme TEYSIR, il a affirmé que la majorité des structures sanitaires assurent les médicaments nécessaires, soulignant qu’une cellule de suivi a été mise en place pour veiller sur la disponibilité, la qualité et les prix de ces médicaments.
Les ressources collectées de ce programme font sévèrement l’objet d’un suivi et sont orientées à l’achat des médicaments.
Dans une réponse par rapport à l’assurance maladie, M, Ould Dahi a fait savoir que le taux de couverture de l’assurance maladie est passé de 15 % à 36%. Au niveau de la wilaya du Hodh
El Chargui, on compte 26000 nouveaux assurés pour le secteur informel. Il a par ailleurs souligné que l’Etat a décidé l’extension et l’équipement du centre de santé d’Amourj dans le cadre du programme INAYA. Ce centre a également été doté d’une ambulance flambant neuve il y a de cela deux jours.
Le ministre a annoncé la création de dix polycliniques dans différentes communes de la Wilaya dont une à Amourj.
S’agissant du personnel médical, le ministre a parlé de l’existence de 12 spécialistes dans la wilaya, de 27 généralistes, 90 sages-femmes et 419 infirmiers. Tout cela, a-t-il noté, a permis une amélioration substantielle de la couverture sanitaire au niveau régional.
Lui succédant, le ministre de l’Agriculture, a déclaré que l’adoption de ces deux projets de décrets intervient au moment opportun. Cela permet de combler un vide juridique qui date de 2013. L’objectif derrière ces projets de décret est entre autres de permettre aux organisations locales de gérer elles-mêmes des infrastructures agricoles et d’assurer leur entretien.
Parallèlement à ces deux projets de décret, le ministre a annoncé la création d’un fonds spécial où contribueront les bénéficiaires, l’Etat et les partenaires. Afin de mieux assurer la mission qui leurs sera dévolu dans ce cadre, ces organisations locales seront formées et encadrées localement et bénéficieront aussi de l’expertise des cadres du département.
Pour sa part le ministre de l’Élevage, a déclaré que les deux communications conjointes avec son homologue de l’agriculture sont importantes pour les deux secteurs.
La première communication recouvre plusieurs volets dont le domaine pastoral et de la recherche dans le domaine de la santé animale.
Un autre aspect concerne la production en matière de lait et de viande.
Par ailleurs, la société spécialisée dans les médicaments verra sa réhabilitation.
Concernant la société mauritanienne des Produits Laitiers (SMPL), le ministre a rappelé beaucoup de difficultés, c’est pourquoi le Président de la République a donné ses instructions pour la doter de tous les moyens nécessaires à son bon fonctionnement.
Il a précisé que la situation du personnel de ladite société a été entièrement réglée.
Répondant à une question sur l’exposition de Timbedra, le ministre a affirmé qu’elle a permis de franchir des pas importants tels que la création d’un ministère de l’élevage, la priorité accordée à ce secteur et le lancement d’importants projets tels que la mise sur pied d’un fonds de 8 milliards d’Ouguiya, et l’engagement donné par les banques d’octroyer une enveloppe de 3 milliards d’Ouguiya sous forme de prêts sans intérêt ou à faible taux d’intérêt (4%) au profit des éleveurs.
Au sujet de ces crédits bancaires, le ministre a affirmé que l’enveloppe des demandes a atteint
11 milliards d’Ouguiya. Les dossiers sont à l’étude et la sélection des bénéficiaires se fera suivant les critères établis par les institutions de financement.
Concernant l’opération du recensement du bétail, l’étape expérimentale vient d’être lancée au Hodh El Chargui (Timbedra). Elle sera étendue, dès aujourd’hui, à Adel Bagrou avant d’être généralisée.
Le ministre a énuméré beaucoup d’autres réalisations de son Département tels que la création
D’une ferme destinée à l’insémination artificielle d’une capacité de 100 vaches. Cinq autres fermes de ce type seront créées sur toute l’étendue du territoire.
Répondant à une question conjointe sur la tenue du conseil des ministres à Néma, les ministres ont unanimement répondu en disant qu’il s’agit d’une volonté de décentralisation du travail du gouvernement. Cela, ont-ils expliqué, permet aux membres du gouvernement de descendre sur le terrain et de mieux comprendre et mieux concevoir les politiques publiques.