Des membres du gouvernement, ont commenté, lundi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulée, auparavant dans la matinée.
Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Energie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration, M. Mohamed Abdallahi Ould Louly et de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Ismaël Ould Abdel Vettah.
Intervenant le premier, le porte-parole a indiqué que le gouvernement a examiné et approuvé plusieurs projets de décrets et suivi des communications, relatifs notamment à l’approvisionnement de Nouakchott en eau potable, entre autres. Il a, ensuite, passé la parole aux autres membres du gouvernement pour apporter davantage de précisions.
Lui succédant, le ministre de la Transition numérique a fait le point sur les mesures prisent pour mettre en œuvre des plans de la stratégie nationale du numérique au cours dernières années. Il a souligné que ces actions visent à rendre effectif les orientations du Président de la République, qui visent à améliorer l’accès aux services, en réduisant les contraintes administratives et les délais.
Le ministre a évoqué un chantier important pour le renforcement des infrastructures, permettant de fluidifier le transfert et la réception de données, dont l’installation d’un deuxième câble sous-marin de fibre optique.
Concrètement, le ministre a déclaré que le réseau intranet administratif de haut débit est opérationnel, permettant à des ministères de communiquer entre eux directement, avec un circuit interne. De plus, les communications vont être boostées, grâce au réseau interurbain de fibre optique.
Poursuivant, le ministre a précisé qu’un système sera, aussi, mis en place, pour permettre aux citoyens de faire le suivi à distance, d’un dossier déposé au niveau de l’administration.
D’ores et déjà, une plateforme a été mise en place concernant les procédures (procedures.gov.mr). En phase test jusqu’au mois d’octobre, elle décrit 300 procédures, qui seront digitalisés progressivement, en fonction des priorités.
Concernant le secteur de l’Éducation nationale, le ministre a annoncé que chaque année, près 500 000 extraits de naissances sont demandés à l’Agence nationale du Registre des Populations et des Titres sécurisés, pour les inscriptions à l’école. Désormais, a-t-il dit, l’Agence, le ministère de l’Éducation seront mis en rapport grâce à une solution développée par le ministère, afin de digitaliser l’opération.
Dans le même ordre d’idée, le ministre a expliqué que les diplômes nationaux, tel que le baccalauréat seront édités par l’ANRPTS, afin d’apporter plus d’éléments d’authentification et de sécurisation.
Interpellé sur la qualité des prestations des sociétés de téléphonie mobiles, le ministre a indiqué qu’il y a un travail qui est en cours, avec l’Autorité de Régulation qui assure la tutelle. « Ensemble, des indicateurs de performances seront identifiés, afin de faire un suivi qui permettra d’avoir une meilleure visibilité sur la situation et de prendre les décisions qu’il faut ».
Enfin, le ministre a été interrogé sur le fait que des citoyens perdent leurs forfaits appel ou connexion durant les périodes où internet est coupé. Il y a, selon lui, un vide juridique à ce niveau et souligne que les sociétés de téléphonies ne sont pas les décideurs en cas de coupure du réseau. Un travail sera fait à ce sujet a-t-il conclu.
De son côté, le ministre de l’Hydraulique est revenu sur les causes de la baisse de l’approvisionnement de Nouakchott en eau potable et les solutions qui sont mises en œuvre. Il a évoqué la turbidité des eaux, qui a pris des proportions plus importantes que d’habitude. Selon lui, la station d’Aftout Saheli peut composer avec un niveau moyen de 900, or il a dépassé la barre de 2000 à plusieurs reprises.
La seconde cause est liée à une absence de maintenance des installations de la station. Cela a eu pour conséquences de limiter le centre de stockage. Ensuite le ministre a indiqué que des travaux sont en cours pour que la situation revienne à la normale.
Il a, également, annoncé un renforcement à venir de la production de la station d’Idini. Pour le ministre, Nouakchott aura à terme, une augmentation de la production et distribution de potable, sans toucher aux réserves stratégiques. Cela passera par la révision du réseau d’adduction d’eau, qui n’a pas été réalisé dans le respect des normes. De ce fait, certaines zones n’ont pas accès à l’eau, car la pression n’est pas suffisante.
Au cours de la séance de questions réponses, le ministre a déclaré que les villes de l’intérieur ne seront laissées en rade. Il a précisé avoir rencontré le maire de Nouadhibou afin de parler des difficultés d’approvisionnement en eau. La ville a besoin en ce moment de 22 mille m3 d’eau par jours. Des solutions conjoncturelles ont été mises en œuvre, a-t-il, affirmé, dans l’attente de la mise en place d’actions durables, notamment une station de dessalement des eaux de la mer, d’une capacité de 5000m3 par jour. La finalité sera d’augmenter considérablement les capacités de production et de distribution, pour mettre la ville à l’abri.
Reprenant la parole, le porte-parole a souligné qu’un bilan des réalisations du programme taahoudaty a été présenté au cours du conseil des ministres. Il s’articule autour de 4 axes (rapprochement du citoyen de l’Administration ; résilience de l’économie ; renforcement du capital humain ; diversité culturelle) qui illustrent les résultats obtenus au cours de la 4e année du mandat présidentiel.
Il a, ensuite, noté que le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a donné des instructions pour accompagner les actions en cours et celles à venir dans le secteur de la transformation numérique.
De même, il a insisté sur la nécessité de veiller à la maintenance régulière des installations d’Aftout Saheli, à travers la mise en place d’un mécanisme durable. S’agissant d’Idini, le Président a demandé au gouvernement de se mobiliser davantage, pour collecter le financement nécessaire à l’extension de la station d’Idini ainsi que l’usine de dessalement de l’eau de mer, à Nouakchott.
Le porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, rappelé qu’aucun fonctionnaire n’est au-dessus des lois, et que les mesures idoines seront prises contre tout fonctionnaire coupable de faits de corruption, de mauvaise gestion, entre autres. Pour lui, l’État est engagé pour une gouvernance vertueuse, et qu’il n’y a pas de place pour les compromis.