Les résultats du conseil des ministres, réuni mercredi à Nouakchott, ont été commentés par des membres du gouvernement, lors d’une rencontre avec la presse.
Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moctar Ould Dahi, et de la Fonction publique et du Travail, M. Kamara Saloum Mohamed.
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Conseil des ministres a examiné et approuvé un projet de loi modifiant certaines dispositions de l’ordonnance n°2005-015, du 5 décembre 2005, relative à la protection pénale de l’Enfant, qui vise à renforcer la lutte contre la récidive des mineurs, conformément aux engagements du Président de la République en matière de sécurité des personnes et des biens, sécurité à laquelle les récidivistes portent une atteinte particulièrement intolérable.
Il a ajouté que le conseil a, également, examiné et approuvé un projet de décret portant modification du décret n°2004-027 du 1er avril 2004 fixant le plafond des cotisations dues à la Caisse Nationale de Sécurité sociale.
Commentant le projet de décret, le ministre de la Fonction publique et du Travail a indiqué que le but du projet est de fixer le plafond des régimes de sécurité sociale.
Le ministre a rappelé que ce régime se compose de trois branches : les pensions, le risque professionnel et les allocations familiales.
« Ces branches sont financées par les employeurs et les travailleurs, avec un taux de cotisation pour chacune des parties, et un plafonnement qui était de 70.000 dont l’employeur paye 14%, et l’employé 1% du salaire. Le produit des cotisations était réparti entre les trois branches : 9% pour la pension, 2% pour les accidents professionnels et 3% au niveau des allocations familiales.
Le ministre a également affirmé que, conformément au programme du Président de la République, des négociations ont été engagées avec le patronat pour rehausser le plafonnement à 150.000 UM. Cette décision constitue une première étape pour la valorisation du régime de pension.
Répondant à une question relative à la visite du Président de la République au Trarza, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la Mauritanie est dans une importante phase de développement agricole devant lui permettre de s’approcher de l'autosuffisance en légumes.
« Ce déficit sera remédié au cours des années restantes du mandat du Président de la République. De gros stocks seront constitués à Nouakchott et Rosso, et bientôt dans les zones de production »
Pour atténuer les effets de la Covid-19, le ministre a déclaré que des instructions ont été données au gouvernement, au ministère de l'Agriculture, notamment, pour entreprendre de grands investissements (État et secteur privé), pour accroître la culture des légumes.
M. Dahi a, également, indiqué que la visite du Président de la République a donné lieu à l'inauguration du projet d'électrification des zones agricoles, ainsi que d'une centrale électrique dédiée à la station de Beni Na'aj, qui approvisionne Nouakchott en eau potable.
Réagissant à une question sur la hausse des prix, le porte-parole a indiqué que le conseil des ministres suit, hebdomadairement, les rapports sur la situation des prix sur l’ensemble du territoire national. Il a ajouté que des mesures visant à contrôler ces hausses ont été mises en place pour atténuer les hausses des prix des denrées de première nécessité.
Le ministre a rappelé que ce qui est observé ne concerne que certaines spéculations, et a assuré que le département du Commerce intervient, souvent, au moment opportun pour contrôler ces hausses. Il a ajouté que l'action du gouvernement en faveur des citoyens aux revenus limités, par le biais des magasins Espoir, et du commissariat à la Sécurité alimentaire, contribue à la stabilisation des prix.
Par rapport à la situation de la pandémie du Covid-19, le porte-parole a indiqué que la situation est actuellement sous contrôle, et que le comité interministériel suit quotidiennement la situation épidémiologique. Il a aussi rappelé que des mesures nécessaires ont été prises dans ce domaine : comme la mise en place d’un hôpital dont la capacité est de 240 lits, et que l’État est déterminé à importer de nouvelles doses du vaccin pour atteindre les objectifs de couverture vaccinale.
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