Des membres du gouvernement ont commenté mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres tenu plus tôt dans la matinée. Il s’agit du ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Mokhtar Ould Dahi, du ministre des Finances, M. Mohamed Lemine Ould Dhehby, du ministre de la Santé, M. Sidi Ould Zahaf et de la ministre de l’Environnement du Développement durable, Mme Mariem Békaye.
Le porte-parole du gouvernement a déclaré que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont le projet de loi rectificatif de la loi de finance 2021 et des communications sur la situation sanitaire et l’impact environnemental de l’exploitation des terres noires.
A son tour, le ministre des Finances a présenté les axes majeurs du projet de loi rectificatif de la loi de finance 2021, relevant que le projet de loi a pris en compte les dernières modifications opérées au niveau de l’appareil gouvernemental et créé des comptes d'affectation spéciales en intégrant la révision des charges de la dette extérieure notamment en rapport avec le gel des paiements et du règlement définitif du problème de la dette koweitienne, ce qui a eu pour effet d’améliorer de façon significative la situation de notre endettement extérieur.
Il a indiqué que les données et estimations affichent une croissance au niveau national, de 3 % et un contrôle de l’inflation autour de 3 % également. Il a aussi rappelé que malgré la conjoncture économique difficile, la Mauritanie, a réussi à mettre en place des mesures visant à contenir le covid-19 et à soutenir les groupes vulnérables.
Par rapport à ce dernier point, le ministre a déclaré que dans le cadre de l’exécution du programme prioritaire élargi du Président de la République, beaucoup d’efforts financiers ont été consentis, pour l’acquisition de denrées de première nécessité et la stabilisation des prix, entre autres.
S’agissant des recettes, le ministre a indiqué qu’elles sont revues à la hausse, notamment grâce aux performances des ressources fiscales. A propos des dépenses, le ministre a annoncé que des fonds supplémentaires ont été alloués à divers départements et entités administratives, pour la mise en œuvre de plus d’activités dites prioritaires.
Le ministre a également annoncé que le budget s’élève désormais à 80 milliards d’ouguiyas, soit une augmentation de 10 milliards d’ouguiyas (14,29 %) par rapport à la loi de finance initiale de 2021. Pour ce qui est des recettes, elles ont atteint les 70 milliards d’ouguiyas, soit une hausse de 6,9 milliards d’ouguiyas (11 %) en comparaison avec la loi de finance initiale.
Le ministre a poursuivi en soulignant que le déficit budgétaire est passé de 6,9 milliards d’ouguiyas, soit 2,53 % du produit intérieur brut de la loi initiale, à 10 milliards d’ouguiyas, ce qui représente 3,6% du PIB de l’actuel projet de loi. Le ministre a aussi ajouté que le déficit a connu une augmentation de 1 % du PIB, notamment pour faire face aux conséquences de la pandémie.
Avant de finir, le ministre a précisé qu’un travail important est en cours, pour maitriser la gestion des ressources humaines et le budget y afférent par conséquent. Ainsi, à travers un système informatique, tous les fonctionnaires seront reliés à leurs départements.
De son côté, le ministre de la Santé a fait le point de la situation épidémiologique du pays. Il a d’emblée annoncé la levée du couvre-feu, expliquant qu’elle résulte de la tendance à la baisse des nouveaux cas testés positifs au covid-19, observée ces dernières semaines. Il a souligné qu’outre la diminution du nombre de nouveaux cas, la décision de lever le couvre-feu prend également en compte, l’impact socioéconomique de celui-ci sur les ménages.
Le ministre a précisé que la levée du couvre-feu, ne doit en aucun cas donner lieu à un relâchement, quant à l’observation des mesures barrières. De plus, malgré les avancées notables en termes de vaccination, il a estimé que le taux de vaccination est encore très bas, pour assurer l’immunité collective. Dans ce sens, il rappelé que des milliers de doses sont disponibles, invitant au passage les populations à prendre le vaccin. En outre, le ministre de la Santé a annoncé le lancement, début octobre, d’une nouvelle campagne de vaccination sur toute l’étendue du territoire.
A son tour, la ministre de l’Environnement a exposé les grandes lignes de sa communication, relative aux résultats d’études d’impact environnemental, concernant l’exploitation des terres noires le long des côtes. Elle a indiqué que le travail de longue haleine, a permis d’identifier des zones où l’exploitation de ces terres noires est possible. Ces endroits sont délimités entre Nouakchott et le Banc d’Arguin, et cela, dans le respect strict d’un cahier des charges soucieux de la préservation des écosystèmes. La ministre a précisé qu’une cartographie de ces zones sera effectuée et qu’une commission regroupant les représentants de divers ministères, sera mise en place, pour préserver au mieux la nature.
Par ailleurs, la ministre a déclaré que selon des études, le niveau de la mer est en constante augmentation. Or, annonce-t-elle, plus de vingt brèches ont été découvertes à Nouakchott. De plus, elle a constaté que le cordon dunaire qui protège la ville, perd en épaisseur et en hauteur. Pour alléger la menace, la ministre a annoncé qu’il est prévu de colmater au moins trois brèches, au cours de l’année, notamment grâce au soutien du projet d’investissement pour la protection des zones littorales en Afrique de l’Ouest (WAkA).
De son côté, le porte-parole du gouvernement a estimé que les préparatifs pour la rentrée scolaire 2021 - 2022 vont bon train. Le gouvernement a fourni beaucoup d’efforts, pour tendre vers une école républicaine. Tout en reconnaissant que tous les objectifs ne sont pas atteints, à cause du covid-19 qui a perturbé les deux dernières années scolaires notamment, le ministre a égrené un chapelet de réalisations. Parmi lesquelles le recrutement massif d’enseignants, le processus d’intégration des contractuels, la construction de salles de classe, la production de de nouveaux manuels scolaires.
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